CRT Auvergne-Rhône-Alpes : 16 suppressions de poste envisagées

Début octobre, la direction du Comité régional du tourisme (CRT) Auvergne-Rhône-Alpes a présenté aux représentants du personnel un projet de restructuration.

Le syndicat FO évoque avec inquiétude un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) sur 20 à 30 % du personnel de la structure pour le début de l’année 2018, « soit seize licenciements ».

« C’est une véritable saignée, explique le délégué syndical FO Gérard Octroy. Il y a quelques mois, lors de l’élection du nouveau bureau du CRT, le vice-président du conseil régional délégué au tourisme, Nicolas Daragon, se déclarait “très honoré de présider ce nouveau CRT”. Son ambition était de se positionner dans le Top 5 des destinations touristiques à l’échelle européenne. Six mois plus tard, le président Laurent Wauquiez annonce une baisse d’un million d’euros de la subvention et un PSE ».

Une apparente contradiction qui suscite une incompréhension de la part des salariés.

Des inquiétudes que Lionel Flasseur, directeur général de la récente structure, née en début d’année de la fusion des Comités Auvergne et Rhône-Alpes, tient à dissiper : « Ce sont des suppressions de postes et non des licenciements. Le CRT a présenté aux représentants du personnel un projet de réorganisation, qui pourrait conduire à la suppression de 19 postes de travail sur 80 (dont trois déjà inoccupés), ainsi qu’à la modification de neuf contrats et la création de trois postes. Par ailleurs, nous avons prévu des mesures d’accompagnement pour limiter les conséquences sociales en facilitant le reclassement interne ou externe des collaborateurs concernés ».

Pour Lionel Flasseur, ce projet de PSE « doit avant tout assurer la pérennité de la structure qui se trouve dans une situation économique fragilisée ». « Depuis 2010, les dotations publiques ont baissé de 31 % alors que, dans le même temps, les charges salariales et de fonctionnement ont été maintenues, détaille le directeur général. Ces dernières représentent 62 % du budget global du CRT ». Conséquences un volant d’actions limité et des résultats déficitaires.

La réduction des actions (38 % du budget de la structure) ne suffit en effet plus à assurer l’équilibre d’exploitation. Après un exercice 2016 déficitaire (600.000 euros) pour chacun des deux anciens CRT, 2017 s’annonce du même tonneau : le budget prévisionnel fait état d’un trou de 640.000 euros.

Par ailleurs, des mesures complémentaires d’optimisation ont aussi été annoncées : l’harmonisation et la renégociation du temps de travail et le déménagement des équipes localisées à Aubière dans les locaux de l’Hôtel de Région à Clermont, ainsi que différentes mesures de mutualisation.
Reste plusieurs étapes avant une éventuelle mise en œuvre effective du projet début 2018 : l’avis du Comité d’Entreprise et la validation par la Direccte. 

Source La Montagne