Saint-Germain-des-Fossés : une femme jugée pour le meurtre présumé de son compagnon

Le procès de Stéphanie B., 41 ans, s’est ouvert aujourd'hui devant la cour d’assises de l’Allier, à Moulins. Elle est accusée du meurtre de son compagnon, en février 2016, à Saint-Germain-des-Fossés.

Le drame s’était noué le soir du 4 février 2016, au lieu-dit « Bourzat », à Saint-Germain-des-Fossés. Vers 19h20, Stéphanie B. appelle la gendarmerie de chez elle. Elle indique que son concubin, Damien D., s’est blessé avec un couteau au niveau de l’épaule gauche.

Un coup fatal, puisque l’homme de 35 ans succombe peu après l’arrivée des secours. Placée en garde à vue, sa compagne change alors de version : c’est elle qui a donné le coup de couteau, mais sans intention de tuer. Le lendemain, elle est mise en examen pour homicide volontaire.

Dans quelles circonstances le coup a-t-il été porté ? Qui en est effectivement l’auteur ? Y a-t-il eu ou non intention de donner la mort ? C’est à ces questions, entre autres, que doivent répondre des jurés qui, en ce premier jour de procès, ont au moins pu être guidés par un fait avéré : le soir du drame, une dispute sur fond d’alcool a éclaté entre les deux concubins.

Ce n’était d’ailleurs pas la première fois qu’une explication musclée éclatait dans le couple qui se fréquentait depuis cinq années (entrecoupées de ruptures et d’aventures parallèles). Une plainte pour violences conjugales avait même été déposée en mai 2015 par Stéphanie B., qui a reconnu avoir vécu pareille situation avec son précédent conjoint et père de ses deux enfants (condamné à cinq mois de prison avec sursis en 2010 à Cusset pour violences conjugales). À la barre, ce dernier a d’ailleurs consenti à évoquer « une relation compliquée où lui n’était pas amoureux ».

Stéphanie B. était-elle donc « influençable », dixit le président du tribunal ? Pour ses parents et ses proches appelés à témoigner, c’est en tout cas une « mère de famille dévouée et généreuse » mais peut-être parfois « trop gentille, et qui pardonnait beaucoup de choses ». Surtout, elle avait tendance à boire, « pour oublier sa vie pas normale », ainsi que l’a décrite l’accusée dans son box.

Placée en détention provisoire depuis février 2016, Stéphanie B. encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu ce vendredi soir.

Source La Montagne