Moulins : 6 mois de prison ferme pour soustraction de mineur

Ce mercredi 25 avril, un jeune homme a été condamné par le tribunal correctionnel de Moulins, pour avoir soustrait une adolescente de 13 ans à ses parents.

Les faits remontent à mai 2017, une mère signalait la disparition de sa fille qui menaçait de se suicider en raison d’un harcèlement à l’école. Les policiers retrouvent la jeune fille à bord d'un train assurant la liaison d'Allès à Paris, en compagnie d’un jeune homme rencontré sur internet. Localisé grâce à son portable, ce dernier a été interpellé en gare de Moulins.

L'homme, âgé d'une vingtaine d'années et la jeune fille se sont contacté sur Facebook six mois avant les faits. Pendant sa comparution, hier, l'homme a avoué être venu la chercher car l'adolescente lui a fait part des problèmes qu'elle rencontrait dans son établissement scolaire.

Le prévenu ne semblait pas voir où était le mal dans le fait d'être venu en aide à la jeune fille. Le magistrat a donc dû lui rappeler qu'il n'avait pas à prendre en charge une enfant et encore moins à la soustraire de son autorité parentale.

L'accusé d'ajouter qu'il ne considérait la jeune fille que comme une bonne amie, une confidente. Mais, des SMS récupérés par la justice se sont révélés très explicites, parlant de "mariage" ou encore de "fiançailles". Dans un courrier provenant de sa période de détention provisoire, il parle de la jeune fille de 13 ans comme de la femme de sa vie.

De plus, le jeune homme présente déjà un casier judiciaire, ainsi que des périodes d'incarcération. Il a notamment à son compteur, des condamnations relatives à des faits de vols et violences. Son expertise psychiatrique évoque une personnalité borderline, immature, à tendance morbide.

Partie civile des parents, Me Deschamps réclame la somme de 1 000e de dommages-intérêts pour chacun des parents et 3 000e pour l’adolescente. Quant à la procureure, elle recquiert deux ans de prison dont quatre mois de sursis. La défense, représentée par Me Jauvat, reconnaît une attitude parfaitement inadaptée de son client mais prétend qu'il n'avait aucunement l'intention de faire du mal à l'adolescente.

A l'issue de la comparution, le tribunal a condamné le jeune homme à 18 mois d’emprisonnement, dont 12 mois avec sursis. Il devra payer 500e à chaque parent et 1 000e à l’adolescente en dédommagement.

 

Source France 3